Dans son célèbre article dans HBR M.PORTER invitait les CEO et autres responsables à intégrer l’idée que toute action de l’entreprise a une répercution sur l’ensemble de ses parties prenantes.
Dès lors il faut arrêter le court-termisme qui prive demain de nouer des liens d’affaire avec d’anciens contacts refroidis par des souvenirs d’échanges peu glorieux.
Dans l’industrie, il est facile de voir l’impact des déchets produits par une usine. Elle utilise en entrée une matière première et à l’aide d’un processus de transformation, délivre à ses clients un produit manufacturé. Le coût « environnemental » est facilement identifiable: la quantité de déchets produits.
Mais qu’en est il dans l’économie du savoir ?
En entrée l’entreprise recherche des compétences et délivre à ses clients une prestation de service. Dans un esprit de création de valeur partagée (CSV : Creating Shared Value), il va de soit que le client y gagne la compétence qu’il a préféré ne pas embaucher (car elle ne correspond pas à son coeur de métier) et l’entreprise de service le bénéfice de la prestation. Et le consultant ?
Pour peu que la compétence en jeu soit dans une obsolescence latente ou rapide, le risque est réel qu’à la sortie de la prestation le consultant ait une employabilité réduite. Le marché entre-temps aura jeté son dévolu sur de nouvelles compétences.
Le déchet d’une entreprise du savoir c’est le chômage du consultant.
Il est de la responsabilité des entreprises du savoir, et pour ne pas les nommer, des Entreprise de Service Numérique, de contribuer à l’essor des compétences de ses consultants.
Le consultant y gagnera la faculté de rebondir sur de nouveaux projets, le client la faculté d’être conseillé par une personne expérimentée pour un projet à forte valeur ajoutée et l’entreprise … en plus d’un intercontrat en moins, un taux journalier en phase avec une compétence demandée.
L’employabilité doit devenir la base du nouveau rapport de travail entre l’ESN et le consultant.
Les parties prenantes sont toutes gagnantes, la Société dans son ensemble aussi.
Référence:
HARVARD BUSINESS REVIEW , Publication Date: janv. 01, 2011
Michael E. Porter is the Bishop William Lawrence University Professor at Harvard University. He is a frequent contributor to Harvard Business Review and a six-time McKinsey Award winner.
Mark R. Kramer cofounded FSG, a global social impact consulting firm, with Professor Porter and is its managing director. He is also a senior fellow of the CSR initiative at Harvard’s Kennedy School of Government.