Placer la notion d’employabilité au cœur du système d’évaluation et de management des salariés était déjà une évidence notamment pour les ESN/SSII immergées dans une économie du savoir. Pour garantir l’optimum de l’affectation de ses ressources aux projets de ses clients, les Directions des SSII ont tout intérêt à maintenir un niveau d’expertise élevé et donc à former ses collaborateurs.
A ce sujet la réforme de la formation professionnelle vient d’introduire une notion d’obligation d’employabilité qui pourrait avoir un effet de bord négatif.
L’Arrêt n°1136 de la Cour de Cassation du 18 juin 2014 est un véritable appel à la vigilance après la condamnation d’un employeur à verser des dommages et intérêts pour manquement à son obligation de formation: http://goo.gl/mv61BF.
Comme beaucoup de thématiques de Ressources Humaines, alors que les préoccupations initiales sont souvent légitimes et peuvent être alignées sur la performance de l’entreprise (un climat social apaisé, l’engagement des salariés, une vraie culture du management …), il est malheureusement fréquent de constater qu’une fois les obligations légales en place, les entreprises doivent passer plus de temps suivre la contrainte juridique qu’à mobiliser les acteurs de l’entreprise autour des intentions d’origine.
Encore un exemple de carcan réglementaire et de lourdeur juridique.